Tiens tiens, j'apprends lors d'un déjeuner que l'Open de tennis de Malaisie se déroule du 27 sept. au 3 oct. à Kuala Lumpur... Sortant de la fièvre du Grand Prix de Singapour, et toujours dans la lignée du refrain "je fais cette année ce que je n'ai jamais réussi à faire avant", je n'ai pas pu me retenir. Encore une fois, je ne suis pas un énorme fan de tennis (et maintenant je sais encore mieux pourquoi :) ), mais c'est la curiosité et l'envie de retourner à KL qui m'ont vraiment décidé à y aller.
Donc après m'être renseigné un peu, hopopop j'ai réservé des places pour les 1/8, 1/4 et 1/2 finales (prix ridicule comparé à du Roland Carlos), puis un aller Singapour -> KL en bus (5h de trajet), et 3 nuits dans une auberge de jeunesse dans Chinatown (la "Reggae Guesthouse" yeah !!) : et c'est parti !!
Le trajet en bus fut quelque peu "sportif" : disons qu'il valait mieux ne pas regarder la route et faire une confiance aveugle au chauffeur. Cela dit, nous avions de l'avance sur le timing à l'arrivée !! Le protocole d'entrée/sortie à la frontière était assez simple et rapide : on descend du bus une première fois pour un coup de tampon de sortie côté Singapour et on redescend une seconde fois, avec ce coup-ci les bagages à faire passer dans les rayons X, pour un grigri d'entrée en Malaisie (il faut compter un peu moins d'1h pour toute la manoeuvre, ce qui est plutôt rapide comparé à d'autres endroits !!).
Une fois sur place, le but n'était pas non plus d'enquiller que du tennis à longueur de journée, mais aussi de visiter/revisiter Kuala Lumpur car cette ville est vraiment riche en... surprises :). Je ne sais pas trop comment l'expliquer mais j'aime bien cette ville ! Certes c'est moins propre et moins structuré que Singapour (ville tout droit sortie du jeu SimCity), mais je trouve que c'est quand même moins bordélique que Bangkok. Et mine de rien, cette ville est assez simple à appréhender : les quartiers sont facilement identifiables sur une carte comme en réalité, les routes quadrillent assez bien les zones, le métro n'est "pas trop mal fichu" (mis à part le côté "multi-lignes/multi-compagnies" qui est un peu déroutant pour un parisien), et surtout, une chose essentielle : on sent qu'il y a de la vie... et de la vraie vie (à l'inverse de "Disneyland City" ;) ).
Ce qui est un peu choquant en revanche (mais qui ne se trouve pas ici uniquement) : la différence des niveaux de vie des habitants. D'un côté on peut croiser des gens très riches dans le centre ville et d'autre part des gens très pauvres dans des quartiers complètement laissés à l'abandon par les institutions locales (exemple marquant de ce SDF faisant la sieste devant le siège de la CIMB Bank). Une autre caractéristique inquiétante aussi : la manière dont sont agencées les banlieues m'a vraiment étonnée en prenant le "RER" pour aller au stade... Il y a les barres d'immeubles d'un côté (bon, rien de bien exotique sur ce point là), mais maintenant ils développent les zones résidentielles immenses où toutes les maisons sont toutes alignées et strictement identiques (pire qu'en Angleterre). Grosso modo, ils définissent un modèle de baraque qu'ils dupliquent à l'infini sur des kilomètres carrés. Il faut reconnaître que c'est abordable, clean, pratique, il y a de l'eau et de l'électricité pour tous, mais esthétiquement c'est une catastrophe... Et même à la place des habitants, je me demande si on a le sentiment de vivre dans un "chez soi" (surtout que cela doit arriver de se tromper de maison de temps en temps !!). Mais bon, il faut comprendre derrière cela que les préoccupations premières des autorités vis-à-vis du logement sont avant tout eau, routes, électricité et toits hermétiques. Le côté urbanisme, esthétique et bien-être des occupants deviennent certainement des préoccupations, mais seulement à partir du moment où on a déjà tout le reste.